Les enfants aux funérailles ?

Les enfants aux funérailles ?
Pendant longtemps, on a cru que les enfants ne pouvaient pas comprendre la mort et les parents bien intentionnés les ont tout simplement tenus à l’écart lors du décès d’un membre de la famille immédiate. Pourtant, c’est maintenant établi hors de tout doute, devant la mort d’une personne significative, les enfants ressentent les mêmes émotions que les adultes, exprimées différemment. Évidemment, la majorité des enfants de moins de 3 ans ne sont pas en mesure de comprendre pourquoi la personne aimée n’est plus là, ni le caractère irrévocable de la mort, cependant ils vivent du chagrin ou de l’anxiété face à l’absence de la personne chère.

Faut-il que les enfants soient présents au salon ou au service funéraire? Faut-il les amener à l’exposition du corps ou de l’urne ? 

Pour ce qui est des jeunes enfants de moins de 8 ans, plusieurs spécialistes proposent de leur laisser le choix après leur avoir bien expliqué ce qui se déroulera et à quoi ils doivent s’attendre lors de cet événement.

« Un enfant de neuf ans doit assister aux funérailles de sa grand-mère, même si, bien sûr, il va beaucoup pleurer ».  J. Urra, psychologue et médiateur pour enfants, nous parle de la façon d’élever nos enfants pour qu’ils soient en mesure de faire face aux adversités de la vie.

Voir le corps de la personne aimée une dernière fois peut être une expérience utile lorsque l’enfant en exprime le besoin.  Si vous prévoyez une crémation, demandez une présentation à votre maison funéraire rapidement. Au Québec, la Loi exige un embaumement pour présenter le corps plus de 48 heures après le décès, si des contacts sont souhaités.

Souvent, toucher l’urne et contempler la photo de l’être cher permet de constater que l’autre ne reviendra pas. L’une ou l’autre de ces options est le point de départ du cheminement qui entraîne, à la longue, une intégration saine de la perte. 

Les faire verbaliser 

Les enfants peuvent avoir du mal à exprimer leurs sentiments face à la mort d’un proche. C’est normal, car ils ne conçoivent pas encore ce que cela signifie. Ils comprennent petit à petit que la personne aimée ne reviendra pas. Cela cause généralement un profond sentiment d’abandon. Afin d’éviter que l’enfant ne porte cette blessure, l’adulte a pour mission de l’aider à s’exprimer et à verbaliser son trouble. Il sera alors possible de rectifier la perception, de lui faire admettre les faits tels qu’ils sont et de lui faire comprendre que désormais, l’être aimé sera en permanence dans son coeur. Parler des circonstances du décès et surtout, amener l’enfant à bien intégrer qu’il n’est en rien responsable du drame, lui permettre d’exprimer sa colère, son incompréhension ou sa détresse l’aideront à surmonter son chagrin progressivement. Lorsque l’adulte responsable ne sait pas comment s’y prendre, il est bon de consulter un professionnel qui, ne serait-ce qu’à cause de sa distance émotionnelle, saura accompagner l’enfant à travers son processus de deuil. Il existe également des ressources disponibles dans les Maisons de la famille, dans les CLSC et auprès d’organismes comme la Maison Monbourquette.

http://madd.ca/media/docs/Aider-les-enfants-a-faire-face-au-deuil.pdf 


Si vous avez besoin d’en savoir plus à ce sujet, nous vous recommandons de consulter le site suivant: http://deuil.comemo.org/deuil-chez-enfant 

Vous y trouverez des conseils utiles de la part de spécialistes en la matière. Si vous vous inquiétez pour un adolescent aux prises avec un deuil difficile à vivre, vous pouvez aussi lui indiquer que Tel-Jeunes offre un soutien particulier et gratuit aux jeunes qui font face à cette terrible réalité.

Vous ou un proche vivez un deuil ?

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